La mission aéronautique n'est plus du ressort du centre départemental qui déménage de l'aéroport à la cité administrative. En revanche, l'effectif va augmenter et l'activité se diversifier.
« Une page se tourne pour tous les gens qui ont travaillé au service météo de l'aérodrome », constate Patrick Bornuat, délégué départemental de Météo France. Hier, le personnel de la station, jusqu'ici installée à Ossun, au pied de la tour de contrôle de TLP, a déménagé dans l'aile droite de la cité administrative Reffye. Pour y occuper 360 m2 en rez-de-chaussée.
Les raisons de ce changement ? « Dans le cadre de la RGPP
[Révision générale des politiques publiques] , il s'agit d'une reposition des unités de Météo France sur le territoire national », explique ce responsable. Les aéroports de Tarbes, Pau et Biarritz étant proches, la plateforme basque s'est vu confier le volet aéronautique. Elle accueille en effet, chaque année, 1 million de passagers, soit deux fois plus que Tarbes-Lourdes-Pyrénées. « C'est un petit déchirement », concède ce spécialiste du temps, en évoquant cette « mission historique » qui ne sera plus de son ressort.Mutation : observation en télédétectionEn revanche, l'activité va se diversifier. « Dans le cadre d'une nouvelle mission, poursuit Patrick Bornuat, nous allons accueillir, le 16 avril prochain, une équipe de maintenance d'électroniciens chargée de la surveillance et du dépannage dans le 65, le sud du Gers, le sud des Landes et les Pyrénées-Atlantiques». Cette mission consistera, notamment, à veiller sur le fonctionnement d'un radar météorologique situé à Momuy (40).
Autre nouveauté : la création d'un centre Prévision amont Pyrénées. à quelles fins ? « Il utilisera les modèles dans le but de donner aux personnes en contact avec les clients les meilleurs supports de prévision. » L'effectif de Météo France, composé aujourd'hui de 14 personnes, va donc croître dans les Hautes-Pyrénées : « À partir d'avril, il en comptera 3 de plus, une autre arrivera en mai et on atteindra les 20 en 2013 ».
Alors que certains voisins vont devoir fermer, « l'avantage pour le centre départemental, c'est qu'il grossit », glisse le patron de la station. Aussi, n'hésite-t-il pas à parler de mutation à l'heure où des « éléments automatiques remplacent des éléments humains ». Car l'observation se fait aujourd'hui en télédétection, avec des webcam. C'est la raison pour laquelle, « un départ à la retraite sur deux n'est pas remplacé ». Encore dans les cartons, le personnel de Météo France, qui vient d'atterrir à Reffye, a pris la température : « Il paraît que l'ambiance est bonne… ».